Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
humeur, humeurs
5 octobre 2005

De la puissance supposée des…… informaticiens.

De la puissance supposée des…… informaticiens.

Voilà une caste bien étrange et quelque peu à part. Il ne doit pas y avoir beaucoup de professions où l’individualisme y est aussi développé, voire forcené. C’est un royaume où chacun pense qu’il est « presque » son maître. Presque tout le monde y est persuadé, qu’à tout moment, s’il le souhaite il peut partir en claquant la porte pour aller voir si le soleil brille  plus intensément ailleurs, ou l’herbe plus verte dans d’autres pâturages. Ceci n’est pas faux.

Et pourtant, pourtant un peu de solidarité, d’union ne leur ferait pas de mal. Mais alors leur pouvoir, si faible à présent, ne deviendrait-il pas démesuré.

Un informaticien en grève est une « denrée » rare. Même dans les plus grandes SSII (traduire : Société de Services en Informatique), les  grèves sont à peine suivies. Un taux de grévistes compris entre 10 et 15% est synonyme de miracle, pour les syndicats (pas pour les directions bien sûr). Jusqu’à maintenant, j’ai constaté que les directions « reculaient » presque toujours, lorsqu’elles se retrouvaient face à un mouvement de grève touchant plus de 10% de leurs personnels.

Maintenant, imaginez ce que cela pourrait donner si les informaticiens étaient aussi collectifs que la fonction publique. Au delà du simple fait qu’alors nous aurions des mouvements de protestation pouvant toucher presque 50% d’une entreprise ou de toute la profession, cela pourrait aller jusqu’à la paralysie pure et simple de tout notre beau pays.

Comment me direz-vous. Comment, alors que les informaticiens ne sont que quelques dizaines de milliers en France, pourraient-ils paralyser notre bonne vieille France. Au fond, c’est assez simple comme démarche. Il suffit de faire intervenir une poignée de personnes, aux endroits adéquats. Presque chacun de nos petits gestes quotidiens est rythmé par l’informatique. Quelques personnes placées aux endroits stratégiques dans les grands centres de traitements informatiques et tout peut s’enrayer en quelques gestes simples.

D’un seul coup vous ne pouvez plus payer nulle part avec votre carte bancaire, car même si la liaison entre l’automate et votre banque est encore opérationnelle, l’ordinateur central ne l’est plus et ne peut donc valider la transaction. Du coup, vous ne pouvez payer avec ce moyen (avez-vous encore un chéquier, ou mieux de l’argent liquide). Les automates des autoroutes sont alors tous en panne car là aussi l’informatique gère tout, jusqu’au levé de la barrière. Il faut alors revenir d’urgence à une gestion manuelle, mais comme la société d’autoroute a réduit ses effectifs, il n’y a plus assez de mains pour répondre à la demande et le système grippe alors. Cela s’aggrave avec la bourse qui est entièrement automatisée et informatisée. Plus aucune transaction n’est possible, ni vente, ni achat, ni cotation, rien, les sociétés ne peuvent plus être cotées, elles ne peuvent plus emprunter, donc pas de levées de capitaux. Nous atteignons le fond avec les service paies et comptabilité des sociétés. Là, c’est le chaos. Comme l’informatique est « Out », parce que l’informaticien gréviste a tout arrêté, la comptabilité ne peut plus être traitée, les salaires ne sont plus calculés et plus grave, plus versés sur les comptes bancaires. A ceci viennent s’ajouter les fioritures sur ce grand plat de spaghetti qui commence alors à être indigeste. Impossible de téléphoner (ni en fixe ni avec un téléphone portable), les standards, auto-commutateurs et autre centres ne fonctionnent plus non plus, car là encore l’informatique a été mise hors service. Même Internet ne répond plus, les providers sont aux abonnés absents, leurs serveurs étant simplement débranchés. Finis, les mails, les blogs, les sites perso… plus rien ne tourne. Histoire de semer un peu plus la panique, les programmes informatique gérant les feux dans les grandes villes, sont tous en stand-by, laissant les usagers de la route seuls face à des feux clignotants. Bonjour la pagaille. Même les tramways, les trains, les métros sans chauffeurs sont à l’arrêt. L’informatique là encore a été débrayée, les capteurs, les feux et autres babioles ne sont plus gérés, tout reste alors dans les dépôts. Nos satellites civils ne répondent plus, ainsi que les grands émetteurs, plus de communications, plus de télé et pas de radio. Et n’allez pas croire que la câble ou la fibre optique vont encore fonctionner, parce que là aussi le serveur central chargé d’envoyer et de réceptionner les trains d’ondes sera en vacances forcées.

On pourrait continuer les exemples à l’infini, mais est-ce bien utile. Pour arriver à un tel résultat, 2 ou 3000 informaticiens, placés judicieusement aux endroits clés suffiraient amplement. Car après tout, la seule à chose à réaliser c’est ON/OFF sur toutes les serveurs à arrêter.

Pour l’instant, ces fameux informaticiens n’ont probablement pas pris la mesure de ce pouvoir démesuré. Les patrons doivent sûrement brûler des cierges toutes les nuits, pour que leurs informaticiens ne se réveillent jamais de leur individualisme forcené.

Publicité
Publicité
Commentaires
S
Salut, c'est vrai que cela pourrait faire un sacré scenario catastrophe, étant moi meme informaticien en SSII, je reconnais que jamais il ne m'était venu à l'esprit ce genre d'idée.Mais à vrai dire si on suit le raisonnement de la fonction publique on avancerai pas.Ils ont le monopole dans beaucoup de domaine et entre autre les transports et ils le savent et c'est ce qui fait la différence.C'est assez exaspérant.<br /> <br /> Super interessant ton blog bonne continuation.
X
Je suis assez d'accord que les informaticiens ont du pouvoir, de plus en plus, dans notre cher beau monde high-tech, mais on n'est pas pret de voir une paralysie totale des systémes, car un informaticien, en gréve ou pas, ca se remplace! Comme tu dis ça bouge beaucoup dans ce monde la. Et même dans les SSII, l'intérim est de rigueur! Alors si y'a gréve, y'a du monde qui attend à la porte pour rappuyer sur le bouton ON :) A moins qu'ils se baricadent également dans leurs bureaux ;) Histoire de faire le siége de tous les grands centres névralgiques de France et de Navarre ... <br /> <br /> Mais c'est vrai que si on vivait une révolution, ça ferait mal!!! :)
T
Mais l'informaticien sort-t-il de son disque dur pour savoir que le monde est en grève .... cela reste à vérifier ;)<br /> Je ne sais comment tu as eu l'adresse du site mais ... merci <br /> Bonne journée Tarrah
humeur, humeurs
  • Les humeurs du moment sur des sujets aussi variés que possible et qui me tiennent tous à coeur ou qui m'horripilent profondément. Et puis quelques petits trucs et astuces, qui seront rarement indispensables mais peuvent nous facilter la vie
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Publicité