ADITYA...
Joli nom n’est-ce pas. Figurez-vous que c’est celui d’un magasin tenu par des Indous-pakistanais (je ne sais pas trop, mais par des gens originaires de cette région du monde).
L’histoire, qui se déroule à Nantes (normal j’habite Nantes) commence donc début novembre. Je repère, un midi, dans ce magasin, un magnifique manteau, enfin disons qu’il me plait bien. Comme je me méfie de mes goûts et que j’essaye d’éviter les achats de nature compulsive, je me réfrène un peu. Après tout je ne suis pas hyper-super-méga pressé.
Je laisse passer quelques jours. J’y retourne donc avec quelqu’un, histoire de « valider » le choix. Ouf, tant mieux, cela lui plaît aussi. Petite séance essayage et moins de dix minutes plus tard, après avoir déboursé la rondelette somme de 65€, je repars fier comme Artaban (et non pas comme un bar-tabac Ó Coluche), avec mon joli manteau sous le bras.
Comme la température a passablement fraîchit, sous nos latitudes, j’arbore dès le lendemain ma nouvelle tenue. Et le surlendemain, et le jour suivant, etc etc etc.
Tout va pour le mieux, pendant 1 mois et quelques jours. Notez bien, le « quelques jours », parce qu’il a une importance énorme. Donc tout va bien pendant un mois et ces fameux quelques jours.
Jusqu’à ce soir maudit-mémorable-tragique-affreux (cochez la case qui vous plaira) où, en quittant le travail je ré-endosse le manteau et au moment de remonter la fermeture éclair, celle-ci…
Celle-ci décide qu’aujourd’hui ce sera RTT. Un essai, deux essais, trois essais plus tard, le constat reste le même, grève sur le tas de la fermeture éclair, sans dépôt préalable d’un préavis de grève.
Je rentre chez moi, le manteau ouvert, pas très grave en sois, mais qu’est-ce qu’il fait froid avec un manteau qui ne ferme plus, Après consultation des instances dirigeantes de la famille, le constat reste le même et le verdict demeure inchangé ; la fermeture a poussé son dernier soupir (paix à son âme).
Qu’à cela ne tienne, je me nantis de la facture (j’ai toujours été prévoyant comme garçon, je garde énormément de factures, pour le cas où…) et , le lendemain midi (ben oui le midi, parce que le matin je travaille quand même), je retourne chez le marchand (le « fameux » magasin nantais ADITYA), avec mon joli (mais inutile) manteau sous le bras.
Je suis reçu presque comme un Prince, avec forces sourires etc etc etc. J’explique mon cas ; « j’ai acheté le mois dernier un manteau… ». Le vendeur, qui semble être le patron, prend le manteau, le regarde sous toutes les coutures, et me demande la facture ; « ah, vous avez acheté ce manteau il y a un peu plus d’un mois » (j’espère que vous avez bien noté le « un peu plus d’un mois » tout à l’heure). Il inspecte à nouveau le manteau ; « vous l’avez porté ?» (ben non je suis con, je l’ai acheté pour le mettre sous cadre). Réponse ; « oui je l’ai porté depuis que je vous l’ai acheté ».
Il m’explique alors, toujours avec son grand sourire, que du fait que j’ai acheté le manteau, il y a plus d’un mois, il ne peut pas me le reprendre. Il m’explique alors que la fermeture semble ne pas avoir été abîmé (merci mais je suis un peu soigneux quand même), et que c’est probablement un problème de « graissage ». Donc si je frotte une bougie sur la fermeture éclair, il y a une bonne chance qu’elle se remette à fonctionner. Une autre cliente a eu un problème similaire et cela a marché pour elle (tiens donc, je ne suis donc pas le seul couillon avec ce type de manteau, et surtout ce problème). Si jamais cela ne devait tout de même pas marcher, je suis invité à revenir, il me ferait alors un chèque de 12 €, en compensation.
Un peu dépité, je retourne au boulot, puis chez moi. La séance « bougie » ne donne rien. Là dessus le week-end passe et je retourne (toujours un midi) dans le dit magasin. Même personnel, même patron, même sourires et nouvelles explications. Il ne peut/veut toujours pas me reprendre mon manteau (après tout il a la loi pour lui), et me propose un chèque de 12€, à valoir sur un prochain achat. Etant du sud, mon sang commence à bouillir légèrement.
Je refuse son chèque, lui explique que je ne peux l’accepter, car il n’y aura pas de prochaine fois (toutes les conversations se sont arrêtées), jamais, que n’étant pas satisfait du tout de sa façon de « faire du commerce » il faudrait être idiot pour envisager de revenir. Je tourne, donc les talons et ressort aussi vite que j’y étais entré.
Je vais être vulgaire, que les âmes sensibles saute au paragraphe suivant. Mais voilà, il faut bien le reconnaître ; je me suis fais mettre, avec le sourire certes et en toute légalité, mais le résultat est le même et ce n’est pas moins rageant pour autant. Il a perdu un client, mais il s’en fout probablement, il n’attend pas après moi pour vivre, il reste un million de Nantais à « plumer ».
Donc, si vous passez à Nantes, voilà une « bonne » adresse que je NE vous recommande PAS : ADITYA. Un magasin avec des commerçants comme je les fuie le plus loin possible.