Idolâtrie, voyeurisme et bonne conscience …

S’il y a bien une chose à laquelle je n’ai jamais pu adhérer c’est bien l’idolâtrie. Je ne parle pas bien sûr de « Veau d’or », de religion ni même de secte. Non, non je parle de l’idolâtrie au quotidien, celle véhiculée entre autre par la presse dite « people ».

J’avoue que cela me passe au dessus de la tête et que j’ai du mal à comprendre comment on peut arriver 3 ou 4 heures avant un spectacle pour se précipiter au devant de la scène dès que les grilles ouvrent. Je ne comprends pas plus comment on peut entrer dans ce genre de transe, et hurler, gesticuler voire pleurer, le tout frisant parfois l’hystérie, pour finir de temps à autre en syncope.

Je ne comprends pas plus comment on peut en arriver à mimer (je n’ai pas dit singer) un artiste, un groupe, au point de devenir une sorte de pseudo clone (rappelez-vous l’époque de « The Cure »), au point de s’habiller, se coiffer, se maquiller, se déplacer de la même façon.

Je ne comprends pas comment on peut passer 3 ou 4 heures devant une grille de stade, parfois sous la pluie ou dans le froid, pour espérer entre-apercevoir  une « icône » du football et quémander un autographe.

Je ne comprends pas cette frénésie qui pousse le quidam « moyen » à se presser volontairement comme une sardine de base au bas des escaliers de Cannes pour voir cette « fameuse » montée.

Je ne comprends pas non plus l’intérêt que l’on peut trouver à acheter la presse « people » pour avoir l’immeeeeeeeeeeese chance de contempler B. PITT en train de pousser chariot devant un quelconque supermarché californien, ou lire les vrais-faux déboires sentimentaux de PPDA, ou « surprendre » une animatrice télé en tenue « ultra légère » sur une plage du sud de la France. Tout cela pour se rendre compte que finalement, notoriété mise à part, ils sont comme tout le monde. Cela frise le voyeurisme et finalement donne peut-être bonne conscience au lecteur (ou à la lectrice).

Je suis probablement « décalé », ringard, « Out », voire « vieux ». Mais dans ce cas là, je l’ai toujours été, ce qui n’est pas nécessairement rassurant en sois. C’est ainsi. Je ne comprends l’aveuglement et le voyeurisme. Et j’avoue que je ne suis pas vraiment pressé de changer.

En fait, la seule chose qui me ferait marrer, serait d’être de l’autre côté de la barrière, non non, pas vedette, je n’ai aucun talent reconnu. Je me verrai plutôt paparazzi. Je prends des milliers de clichés par an (merci à l’ère du numérique), et je crois bien que cela m’amuserait beaucoup de « suivre » nos si grandes étoiles (pour ne pas dire stars) pour les jeter en pâture dans la fosse à presse people spécialisée.

Va comprendre Charles…